Dépression post-partum chez les femmes

La dépression post-partum est un type de dépression observé chez les mères qui viennent d'accoucher. Elle est également appelée dépression postnatale (DPP). Il s'agit de l'ensemble des changements physiques, émotionnels et comportementaux observés chez les femmes après l'accouchement. Avec la naissance du bébé, la mère peut ressentir du stress et le confondre avec une dépression. Le diagnostic de la dépression post-partum dépend non seulement du lien entre l'accouchement et les symptômes observés, mais aussi de la gravité de la dépression et de la durée des symptômes.

Qu'est-ce que la dépression post-partum ?

Les hormones féminines augmentent pendant la grossesse. Après l'accouchement, les niveaux hormonaux reviennent aux niveaux d'avant la grossesse. Ce changement soudain provoque une modification chimique dans l'organisme. Comme nous le savons, les changements hormonaux ne sont pas la seule cause de la dépression post-partum.

Il existe également des changements sociaux et psychologiques liés aux nouvelles responsabilités de la maternité. Les caractéristiques personnelles de la nouvelle mère et les attentes sociales peuvent contribuer au développement de la dépression post-partum. Cette période de bouleversements physiques et émotionnels se traduit souvent par des modifications du comportement, définissant ainsi la dépression post-partum.

Symptômes de la dépression post-partum

Les symptômes de la dépression post-partum commencent généralement à apparaître dans les deux semaines suivant l’accouchement et peuvent se prolonger jusqu'à trois mois après la naissance. Bien que rare, il est possible qu’ils surviennent plus tard. Dans certains cas, les symptômes peuvent débuter pendant la grossesse.

Pour parler de dépression post-partum, les symptômes doivent persister après l'accouchement. Cette condition touche 10 à 20 % des femmes ayant accouché. Cependant, de nombreuses femmes n’en parlent pas, ce qui laisse penser que le taux réel est plus élevé.

Changements d'humeur

Les modifications de l’humeur pouvant être observées dans la dépression post-partum sont :

• Sentiment d’indépendance excessive,
• Sentiment de dévalorisation,
• Humeur dépressive,
• Sentiments de tension et d’anxiété,
• Perte d’intérêt et de désir,
• Pleurs fréquents ou incapacité à pleurer,
• Humeur instable,
• Sentiment de tristesse et d’insatisfaction,
• Sentiment d'incompétence et de culpabilité.

Symptômes physiques

Les symptômes physiques de la dépression post-partum sont :

• Fatigue et faiblesse associées à la prise en charge du bébé,
• Lenteur excessive ou agitation,
• Incapacité à soulager la tension,
• Perte de libido et retrait des relations sexuelles,
• Troubles du sommeil (insomnie persistante ou somnolence excessive),
• Troubles alimentaires (manger trop ou trop peu).

Symptômes cognitifs

Les pensées modifiées dans la dépression post-partum comprennent :

• Tendance à s'autocritiquer,
• Manque d’attention,
• Idées de mort ou de suicide,
• Sentiments d’incompétence envers le bébé,
• Difficulté à prendre des décisions,
• Sentiment de désespoir,
• Peur excessive du pire scénario possible,
• Se sentir moins compétente que les autres,
• Se sentir inutile aux yeux des autres,
• Confusion mentale.

Symptômes comportementaux

Les changements comportementaux observés dans la dépression post-partum sont :

• Éviter les contacts sociaux,
• Refuser de sortir,
• Négliger son hygiène personnelle,
• Ne pas pouvoir répondre aux besoins quotidiens ou, au contraire, s’investir de manière excessive,
• Perte d’intérêt pour les activités autrefois appréciées,
• Perte de contrôle,
• Accès de colère ou cris.

Qui est à risque de dépression post-partum ?

• Femmes enceintes ne bénéficiant pas d’un soutien maternel,
• Malformations congénitales du bébé,
• Nouveau-né nécessitant des soins intensifs,
• Fausses couches antérieures,
• Grossesses non planifiées ou non désirées,
• Femmes ayant plusieurs enfants,
• Antécédents de troubles mentaux familiaux,
• Antécédents de traumatismes sexuels,
• Personnes ayant vécu des événements traumatisants,
• Grossesses précoces ou tardives,
• Mariages précoces ou non souhaités,
• Personnes ayant souffert de dépression pendant la grossesse,
• Personnes confrontées à des difficultés de vie majeures,
• Femmes ayant des conflits relationnels,
• Personnes vivant seules,
• Conditions socio-économiques précaires,
• Femmes à risque d’accouchement difficile.

Ces facteurs augmentent le risque de dépression post-partum. Toutefois, cela ne signifie pas que toutes les nouvelles mères présentant ces caractéristiques développeront cette dépression. La plupart des femmes ressentent des symptômes temporaires, mais une femme sur dix souffrira d’une dépression post-partum sévère et prolongée. Une femme sur 1 000 peut développer une psychose post-partum.